dimanche 19 avril 2009

De retour à l'université

Pendant ce temps là, j’ai commencé mes cours à l’Université du Peuple. Tel que prévu, j’avais deux cours le vendredi, un le matin et un le soir. Et mon troisième cours se donnait un samedi sur deux, toute la journée. Pas l’horaire du siècle, mais quand même très supportable.

Plusieurs choses m’ont frappé une fois retournée sur les bancs d’école…

Premièrement, je suis maintenant pas mal plus vieille que lorsque j’ai fait mon premier séjour dans une université. Ça change une perspective, ça! Quand j’ai fait mon bacc en communications, il y avait des étudiants « adultes » qui étaient dans mes cours. Je me rappelle encore les trouver tellement insignifiants, à toujours raconter des tranches de vie inutiles et à faire des interventions qui me faisaient rouler des yeux ou pouffer de rire (en riant d’eux, bien sûr).

Je me suis rapidement rendue compte que 6 ou 7 ans de différence d’âge, à cette période de la vie, ça fait vraiment toute une différence. Pendant mon premier bacc, j’étais jeune, excitée, énervée, je voulais avoir du fun, l’université c’était une « expérience à vivre » et je voulais en profiter à fond. Et c’est normal, à 20 ans, de penser comme ça. Et c’est comme ça que les étudiants assis autour de moi pensent. Et, surprise surprise, ça me tape royalement sur les nerfs!

Voyez-vous, si je suis de retour à l’école, moi, c’est parce que je veux apprendre. Je suis maintenant plus sérieuse à propos de mes études. Je paye, moi là, pour ça! Je ne veux pas perdre mon temps. Bref, je crois que je suis plus mature et plus sage… plus plate, diront certains! ;o)

Remarquez, c’est correct que les plus jeunes étudiants veuillent vivre leur expérience universitaire. Ça les regarde s’ils n’écoutent pas en classe ou s’ils n’y vont pas du tout. Ce qui a commencé à m’agacer, c’est qu’ils passent leur temps à placoter pendant que le prof parle, rendant ma concentration difficile. J’ai fini par réussir à prendre sur moi et j’ai compris pourquoi les « adultes » s’assoient généralement à l’avant!

J’avais déjà une crainte face à la différence d’âge… elle a plutôt été confirmée. Mais j’ai découvert une autre chose qui a contrebalancé tout ça : des « adultes », en éducation, il y en a PLEIN!!!

Dans mes cours, nous étions plusieurs étudiants libres, tous âgés de plus de 25 ans. Tous à faire un retour aux études après avoir travaillé dans d’autres domaines, interrompu un premier diplôme, avoir fait des enfants, etc. Une dizaine d’anciens perdus, comme moi, qui ont fait des détours avant de trouver le bon chemin, celui de l’enseignement! Ah, je me suis tellement sentie soulagée! J’ai réalisé que je n’étais pas l’unique « vieille » à explorer et que je ne serais pas la seule à graduer à près de 30 ans. Ouf!

Définitivement, être entourée d’étudiants plus âgés, qui comme moi avaient leurs études très à cœur a facilité ma session, en venant faire contre poids aux p’tits jeunots énervés! ;o)

2 commentaires:

Dobby a dit…

Héhé... je te comprends parfaitement. Les adultes à tranche de vie, c'est gossant. Par contre, les adultes qui sont modérés, qui partagent ni plus ni moins que les autres et surtout qui ont de quoi de pertinent et d'intéressant, eux je les aimais. Moi et mes deux compères d'étude on se tenait avec les étudiants plus adultes, plus matures, plus impliqués dans leurs études. Les autres, bah ils nous dérangeaient eux aussi.

C'est sûr qu'il ne faut pas généraliser. Je dois dire qu'il y avait une jeune à tranche de vie que nous ne pouvions pas sentir personne... et rien pour l'aider, selon ses voeux, elle fait probablement de la didactique sans avoir mis les pieds dans une salle de classe.

Pa contre, je te comprends très bien ;) Mais tu vas voir, tu vas vite trouver qui a assez de sérieux, adulte ou pas.

L'exploratrice a dit…

Hehe! Tu as bien raison, des jeunes à tranches de vie, il y en a aussi tout plein!

Merci de m'encourager :o)