jeudi 14 janvier 2010

Observer?


Pour notre premier stage, d'une seule semaine, on devait en fait seulement « observer »... Mais vous vous doutez bien que j'ai pu faire bien plus que ça!

Des fois, entre ce que l'université dit et la réalité, il y a une marge.

Avant d'aller dans le classe de Mme Lune, mon superviseur de stage m'a dit que mon rôle consisterait à m'asseoir et à regarder comment elle fait. Hum... oui, oui! Sûr que je vais faire ça! Il m'a bien fait rire!

De toute façon, j'ai bien remarqué que même Mme Lune voulait que je prenne plus de place que ça, dans sa classe. Et, après avoir été suppléante l'an dernier, je crois que j'aurais eu pas mal de misère à rester assise là à seulement regarder!

Alors, dès la première journée, après que Mme Lune m'ait expliqué les règles de sa classe et après avoir fait un peu connaissance avec les enfants (du moins, je savais leurs noms), j'ai participé à la vie de classe. Et j'ai continué comme ça toute la semaine et Dieu que j'ai aimé ça! Être avec les enfants, leur parler, les encourager, même les « chicaner »... du bonheur!

C'est sûr, par contre, que par moment, je ne savais pas trop où me mettre et où j'ai eu des hésitations. C'est que ce n'est pas toujours évident d'entrer dans la classe de quelqu'un où tout est déjà réglé, les consignes, la routine, etc. Même si on a la chance d'avoir une enseignante-associée aussi chaleureuse que la mienne, il reste que certaines façons de faire ne seraient pas nécessairement les nôtres...

Quand même, je m'en suis très bien sortie, j'ai passé une excellente semaine et j'ai réussi à nouer des liens avec les vingts petits mousses que j'allais revoir en novembre.

samedi 9 janvier 2010

À la rencontre de Mme Lune

Où en étais-je?

Ah… le stage!

Oui, eh bien, vous voyez, comme dans toutes les autres formations à l’enseignement (en tout cas, j’espère, parce que c’est tellement important et formateur!!!), les futurs profs de l’Université d’Ottawa doivent faire leurs preuves en salle de classe.

La semaine qui a suivi le congé de l’Action de grâces, je me suis donc pointée dans la classe de jardin de Mme Lune Atique.

La première fois que j’ai parlé à Mme Atique, je venais tout juste d’apprendre que j’irais dans sa classe. Les profs de l’université nous ont vivement conseillé de contacter notre enseignant-associé dès que possible, alors je l’ai fait le soir même. Mais, évidemment, elle n’était plus à l’école. J’ai donc laissé un beau message, en essayant de faire ma professionnelle, et elle m’a rappelé le lendemain.

Ça a vraiment été une drôle de conversation… C’était plein de silences et d’hésitations, et pas juste de ma part! J’avais l’impression que Mme Atique ne savait pas trop d’où je sortais et quoi me dire… Certaines personnes, dans mon groupe, avaient prévu rencontrer leur enseignant-associé avant le début du stage. Mais pour elle, ça semblait vraiment pas nécessaire. Trop compliqué! Pas besoin de ça!

Ok, d’abord.

Le mardi matin, je me suis donc présentée à l’école en me demandant ce qui m’attendait…

Je suis tombée sur Mme Atique presque tout de suite et encore une fois, même dans nos présentations, silences et hésitations. Difficile à d’écrire et tellement plus étrange à vivre…

Mais bon, Mme Atique m’emmène dans sa classe et je découvre… une caverne d’Ali Baba! Je vous jure! Du stock, mais du stock!!! J’en ai jamais vu autant, je pense! Des costumes, des livres par centaines, des tonnes de trucs pour faire du bricolage, des jeux, des blocs, des bonhommes, de la pâte à modeler, des affiches, des dessins, des marionnettes, des poupées, une mini-cuisine, un mini-marché, des téléphones, et des piles et des piles de papiers PARTOUT!

Déjà là, je savais que Mme Atique et moi étions pas mal différentes, parce que je ne pense pas que j’aurais pu vivre et travailler dans un tel fouillis. Mais, « C’est sa classe, ses affaires, elle fait ce qu’elle veut » que je me suis dit. À moi de m’adapter. J’suis capable!

Après ça, je me suis vite rendue compte que le bordel qui régnait dans sa classe n’empêchait absolument pas Mme Atique d’être une excellente enseignante, adorée de ses élèves. Mais je me suis aussi aperçue que ce désordre s’appliquait pas mal à tout ce qui la concernait, y compris la planification… Tout ça combiné lui aura valu ce charmant nom de Mme Lune Atique pour ce blogue, parce qu’évidemment, ce n’est pas son vrai nom! ;) Et croyez-moi, ça lui va comme un gant!

Heureusement, dans le fond, que c’était seulement une semaine d’observation. Parce que, honnêtement, il m’a fallu quelque temps avant de m’habituer au « style » de mon enseignante, qui a vite insisté d’ailleurs, pour que je l’appelle Lune (précédé du « madame » devant les élèves, tout comme je suis devenue « Mme L’exploratrice » quand elle s’adressait à moi devant eux). Déjà pas facile de se lancer pour son tout premier stage, même après avoir connu la suppléance au secondaire… pas évident de suivre un exemple qui ne ressemblerait sans doute pas à ce qu’on ferait, personnellement.

Mais, ne vous en faites pas! J’ai réussi à faire mon caméléon et cette semaine là s’est finalement super bien passée! :)