jeudi 29 juillet 2010

La via ferrata

Comment ça se passe, des vacances chez Savoyarde? Ben, ça se passe à se reposer un peu beaucoup et à découvrir les environs, aussi!

Donc, en ce moment, je loge chez les parents de Savoyarde, Bichaillon et Bichaillonne. C'est gentil à eux de me recevoir, non? Et en bons savoyards qu'ils sont, Bichaillon et Savoyarde sont fous de la grimpe. Et de l'escalade. Et du ski de rando. Et de tout ce qui leur permet de passer du temps en montagne, bref!

Comme on n'est pas en hiver, ils n'ont pas pu m'initier au « vrai » ski, c'est-à-dire celui qui se fait dans des stations des Alpes à plus de 2000 m d'altitude. (Notre Mont-Tremblant fait un peu dur, à côté...) Mais, ils en ont quand même profité pour m'emmener faire un semblant de grimpe... Pas de la vrai, mais un truc qui demande quand même des efforts physiques, en tout cas pour moi!

La semaine dernière, donc, ils m'ont fait découvrir les joies de la via ferrata! C'est un truc où des barreaux et un câble ont été installés sur des parois. On s'attache au câble avec un baudrier, des longes et des mousquetons. Et on avance, en mettant les pieds et les mains sur les barreaux et les appuis. Et ça ressemble un peu à ça :



Ouais. (Vous êtes chanceux, c'est la première, et probablement seule, photo où je suis réellement qui se retrouvera sur ce blogue! Profitez-en!)

Au début, j'étais pas certaine que ce soit une bonne idée pour moi d'aller faire quelque chose comme ça. Vous voyez, je ne suis pas la plus sportive des exploratrices... Mais, toute la famille a réussi à me convaincre que j'y arriverais sans problème, alors j'y suis allée! De toute façon, la via ferrata qu'on allait faire était, semblait-il, assez facile pour que M. Tumnus (ça vient de Narnia...), le pseudo-chum de Savoyarde qui a peur du vide, puisse la faire. C'est bon, que je me suis dit, je serai capable et ça ne peut qu'être bon pour moi, me faire travailler un peu!

Et vous savez quoi? C'est vrai qu'elle était facile, cette voie! Pas de montées, c'était presque tout à l'horizontal... c'est juste que c'était haut sur une falaise. Mais j'ai fait ça les deux doigts dans le nez! Ha! En fait, ce qui m'a posé le plus de difficulté, c'est la marche d'approche... Il fallait marcher un peu en sentier pour s'y rendre et ça montait pas mal. Et j'étais avec des chamois qui marchaient VITE! Que voulez-vous, ils sont habitués, c'est leur milieu...

Bon, j'ai quand même réussi et j'ai trouvé ça super le fun de me promener, comme ça, à plusieurs centaines de pieds dans les airs. Donc, quand deux jours plus tard, Bichaillon, Savoyarde et Tecktonik, un autre ami de Savoyarde, ont commencé à parler d'aller faire une autre via ferrata dans le coin, j'ai eu envie d'y aller avec eux.

L'affaire, c'est que cette 2e voie était plus difficile que la première... bon, pas des masses, mais assez pour que moi, une apprentie bichaillonne, je remarque la différence! Cette fois-là, la marche d'approche n'était pas trop dure... mais le reste, ayaye! Ça montait pas mal plus, et en dévers souvent! Ça veut dire que la paroi est inclinée vers soi... Comme ça :

(Non, ça c'est pas moi!)

Et c'était dur pour mes pauvres petits bras pas très musclés! Ouille! À un moment donné, Bichaillon a dû me donner un coup de main pour changer mes mousquetons parce que j'avais les bras trop faibles pour me tenir ET les bouger en même temps! Ouf! J'ai dû me « vacher » (j'adore tous les termes liés à la grimpe, hahahaha!), donc m'asseoir dans mon baudrier, à quelques reprises pour me reposer et finalement y arriver, sous les encouragements de Savoyarde et de Tecktonik. Et par bouts, pour me donner la force ou l'élan nécessaire à aller plus haut ou à atteindre un barreau, je lâchais des cris digne de Serena Williams en plein tournoi! ;)

Mais, le principal, c'est que j'ai réussi aussi cette 2e voie et je dois vous dire que je suis très, très fière de moi! En plus, je pense que c'est le genre d'activité que j'aime bien... Si j'habitais ici, je crois que j'aimerais en faire régulièrement, histoire de m'améliorer. Va falloir que je revienne! ;)

mardi 20 juillet 2010

En direct de la France!

Est-ce que j'ai déjà dit que je ne suis pas au Québec, cet été? J'pense que non... De toute façon, ça fait un bout que j'ai écrit, c'est vrai.

Eh bien, oui. Cet été, j'ai décidé de me la couler douce.

Je suis en France depuis la fin juin, peu après la fin des classes (et donc de la suppléance) et je reste ici jusqu'à la mi-août. Pas mal, hein? C'est Savoyarde (et sa famille) qui me reçoit. On est devenues tellement inséparables pendant nos huit mois à Ottawa que ça nous paraissait normal aussi de passer l'été ensemble! C'est trop bien!

Avant de venir la rejoindre dans ses montagnes, je suis d'abord passée par Paris, évidemment, où j'ai retrouvé nos deux autres colocs françaises. (C'est chouette, hein, d'avoir des amis de partout, comme ça? Hihi!)

Toujours est-il que je voyais mes deux copines qui se trimballent d'un bout à l'autre de la France sans cesse depuis qu'elles ont commencé leurs études en commerce. Une session à Reims, puis quelques mois en stage à Paris, puis retour à Reims pour quelques semaines, pour ensuite aller dans leur Alsace natale pour un mois ou deux et revenir à Reims et partir à Ottawa pour six mois et retourner à Reims pour trois semaines et travailler à Paris pour quatre mois, … C'est sans fin, on dirait. Et c'est comme ça pour tous ceux qui sont dans leur programme.

Et, il faut dire que trouver un endroit où loger à Paris, ça peut vraiment être la galère! Choucroute a été plutôt chanceuse en trouvant un 10 m2. C'pas grand, ça, j'vous le dis! (D'ailleurs, comme elle a un « chez elle », elle se ramasse toujours avec des squatteurs... dont moi!)

Cigogne, elle, n'était à Paris que pour deux mois. Alors, elle préférait ne pas louer de logement, histoire d'économiser un peu de sous. Mais ça voulait dire qu'à chaque semaine (ou même deux ou trois jours), elle devait reprendre sa valise et changer d'endroit où vivre. Pas terrible, comme situation...

Et de là, on en est venues à parler. Cigogne me racontait qu'elle en avait vraiment marre de ne pas avoir d'endroit où se poser comme ça. Choucroute m'a dit qu'en un an, elle a déménagé 13 fois. Vous imaginez! Les deux aimeraient bien un peu de stabilité... Ça viendra avec la fin de leur MBA... Patience...

Mais tout ça, ça m'a fait remarquer que moi aussi, en fait, je suis en manque de stabilité. En y pensant bien, ça fait depuis mars 2008 (plus de deux ans!) que je suis en mode « attente », que je ne suis pas chez moi, que je « squatte ». Bon, chez ses parents, c'est pas trop mal, mais quand même. En retournant chez eux, je n'ai pas déballé toutes mes boîtes. J'ai plus de la moitié de mes affaires qui sont encore empaquetées, remisées dans une grande étagère, dans le garage de mes parents. Et puis, en allant à Ottawa, je n'ai apporté avec moi que ce qui était nécessaire (et un peu trop de linge, mais bon, c'est ça être une fille!), en laissant encore plein de trucs chez mes parents. Je pense qu'ils commencent à en avoir assez, d'ailleurs, de servir d'entrepôt... hum.

En voyant Cigogne râler et trimbaler ses affaires d'appartement en appartement, je me suis aperçue que moi aussi, en fait, j'en ai assez. Et que j'ai besoin de me poser un peu. Besoin de ne plus vivre dans mes valises, d'avoir un chez moi.

Mes vacances ici sont super agréables. Je m'amuse, je visite, je me repose. Et j'en profite pour réfléchir à ce que je veux aussi. Et je pense que pour tout de suite, ce que je voudrais, c'est de m'installer quelque part. Je vais donc mettre mes idées d'enseignement à l'étranger sur la glace, pour le moment. Ça ne veut pas dire que je ne regarderai plus jamais pour des opportunités de travailler ailleurs. Mais pas tout de suite, tout de suite.