vendredi 18 septembre 2009

À ma place

Aujourd'hui, après mon dernier cours de la journée, j'ai reçu une fleur.

La professeure que je préfère (dans toutes celles que j'ai cette session) m'a dit que j'étais à ma place, ici. Que l'enseignement semblait inné chez moi.

Juste une petite phrase. Mais c'est fou comme ça rassure et que ça fait du bien! :)

mercredi 16 septembre 2009

La véritable Auberge espagnole

Je ne me rappelle plus si j’ai mentionné ma situation de cohabitation…

En apprenant que j’avais été acceptée à Ottawa, je me suis mise à la recherche d’une chambre. Je ne voulais pas un appartement parce que ça implique un bail et je me disais que c’était trop de trouble pour rien pour quelqu’un qui va être ici pour huit mois seulement.

Donc, j’ai mis une petite annonce sur Internet et j’ai reçu plusieurs offres. Après avoir visité quelques-uns des endroits en question, j’ai jeté mon dévolu sur une chambre dans une maison.

Je vais essayer d’expliquer…

C’est une GRANDE maison. Les propriétaires (un homme à la retraite et sa femme qui travaille encore – et qui sont d’ailleurs vraiment très gentils) ont converti leur maison pour accueillir des étudiants étrangers. Tout le sous-sol a été aménagé.

Il y a quatre grandes chambres (et elles sont vraiment grandes, je n’exagère pas) et une autre plus petite qui n’a pas de fenêtre et qui sert normalement pour de la visite de passage. Exemple, les parents de Savoyarde viennent ici deux semaines, ils peuvent prendre cette chambre là au lieu d’aller à l’hôtel.

Il y a une cuisine commune, une salle de bain commune et une autre salle d’eau avec laveuse-sécheuse. En haut, les proprios ont aussi aménagé une partie de l’espace en « section pour étudiants ». Il y a deux chambres, aussi grandes que celles d’en bas, une salle de bain et une mini-cuisine avec un lavabo, four à micro-ondes, grille-pain, etc.

Donc, normalement, on devrait être six étudiants en même temps. Le hic, c’est que pour le moment, on est sept et que dans quelques jours, on va être HUIT! Je capote!

L’affaire, c’est qu’en bas, dans les grandes chambres, il y a moi, Pâtissière, L’Italien et Beau Bronzé. L’Italien part dans deux semaines. Alors en attendant qu’il s’en aille, il y a Alpiniste qui est dans la petite chambre sans fenêtre. Après, il va prendre la chambre de L’Italien. Pour le moment, Beau Bronzé est parti visiter ses parents dans son pays d’origine alors on est encore quatre en bas, ce qui est très vivable. Mais il revient dans quelques jours. On sera rendus cinq. Déjà un peu plus compliqué…

En haut, il y a Savoyarde (qui est vraiment en train de devenir une bonne amie, d’ailleurs) et Future Avocate. Et depuis hier soir, il y a Douce Coréenne qui a été installée dans le salon du haut! Eh oui! Elle prendra la petite chambre sans fenêtre quand Alpiniste prendra la chambre de L’Italien. Et ensuite, quand Alpiniste partira (à la fin octobre), elle prendra cette chambre là. Le jeu des chaises musicales, ça vous dit quelque chose? Mais en attendant, ça fait qu’on est vraiment BEAUCOUP ici!!! Et ça cause des problèmes d’espace dans les frigos!

Tout ça m’inquiète un peu… mais j’en ai parlé avec Pâtissière, qui est ici depuis le mois de février. Elle m’a dit que ça doit être vraiment exceptionnel et que ça n’avait jamais été comme ça depuis qu’elle est là. L’Italien m’a dit la même chose. Ça m’a un peu rassuré, mais en même temps, je dois avouer que ça me stresse quand même, comme situation… Parce que j’ai pas trop envie, moi, de vivre à huit… c’est un peu trop à mon goût.

Vous voyez, la vraie Auberge espagnole, c’est ici!

mercredi 9 septembre 2009

Première journée

Meh…

Qu’est-ce que j’ai fait? POURQUOI est-ce que je me suis inscrite dans ce programme???

Aujourd’hui, j’ai eu ma première journée de cours. Ouf! J’ai eu trois cours, entre 10h et 16h. Ce qui veut dire une heure et demie par cours. Pas si mal, vous direz.

Mais, déjà, avec si peu, je dois l’avouer, je capote. Pas parce qu’on a déjà plein de choses à faire, mais parce que j’entraperçois ce dont ma session va avoir l’air… et là, c’est la panique totale qui s’empare de moi. Je vous dis, j’ai le tournis juste d’y penser.

Vous voyez, pour faire un programme en une seule année, il faut quand même qu’il y ait un prix à payer. Et ça a tout l’air que ce prix là sera ma vie, point. Je n’aurai plus de vie, aussi simple que ça.

Je m’explique...

Au lieu d’une session de quinze semaines normale, la mienne ne durera que neuf semaines. Et dans ces neuf semaines, j’aurai 4h30 de cours (une fois 3h, une fois 1h30) pour chaque matière et il y en a cinq. Ajoutez à cela les travaux et lectures à faire la maison, seule ou en équipe, et voilà! Ma vie a disparue! Tada! De la vraie magie!

Après ces neufs semaines, je serai en stage jusqu’à Noël… je n’y pense pas trop encore, je pense que ça provoquerait une autre crise de panique.

Mais bon, j’ai déjà des années d’études derrière moi. Je suis capable. J’en ai vu d’autre. Et je serai diplômée dans moins d’un an. Ça vaut la peine, non? C’est le leitmotiv que je dois me répéter à partir de maintenant.

C’est simplement qu’en ce moment, après ma toute première journée de cours, je suis épuisée. Ça va être beau tantôt! Va falloir que j’apprenne à me coucher plus tôt!

Au moins, ce qui me console c’est que Savoyarde, une de mes colocs (vous l’aurez deviné, elle est française!) se sent exactement comme moi ce soir. Fatigue et découragement au menu. On va se motiver mutuellement…

mardi 8 septembre 2009

C'est un départ!

J’ai passé une bonne partie de mon mois d’août à préparer mon déménagement dans la capitale canadienne. Oui, oui, je me suis reposée aussi! Mais j’avais quand même quelques trucs à régler.

J’ai donc fait le tri dans mes vêtements pour décider ce que j’apportais et ce que je laissais chez moi. Et je me suis rendue compte que j’ai vraiment beaucoup de linge!! Haha!

J’ai aussi fait l’acquisition d’un magnifique netbook, mini ordinateur portable qui va m’être plus qu’utile sur le campus. :o) Avec ça, une belle imprimante toute neuve puisque la vieille a rendu l’âme. C’est fou quand même, c’est moins cher d’acheter une nouvelle imprimante que d’en faire réparer une! Bonjour la surconsommation! Mais passons…

J’ai acheté toutes les fournitures scolaires qu’il me manquait. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j’adore faire ce genre de magasinage de début d’année! Puis, j’ai fait un début d’épicerie… vous savez les trucs secs, d’armoire, qui ne pouvaient pas se perdre. Parce qu’en Ontario, tout est plus cher. Sauf le gaz. C’est étrange.

J’avais aussi quelques trucs à régler au niveau des prêts et bourses, de l’Université d’Ottawa et de celle du Peuple où j’allais l’an dernier. Heureusement, tout s’est super bien passé, aucune anicroche. J’ai finalement payé mes frais de scolarité (astronomiques!) pour toute l’année (eh oui, pas question de payer par session ici…) et j’étais prête.

Et puis voilà! Le 1er septembre est arrivé! J’ai eu une dernière semaine chez moi assez occupée, à essayer de voir tout mon monde. Puis j’ai rempli mon auto. Elle était vraiment pleine à craquer, c’est fou. Même que j’ai pas réussi à tout mettre dedans. Hi hi! Trop de linge, je vous dis! Une vraie fille! Mais comme je revenais à la maison pour la longue fin de semaine, je me suis dit que j’apporterais le reste plus tard…

Cet après-midi là, j’ai enfin pu commencer à m’installer et faire la connaissance de mes nouveaux colocs… dont je vous reparlerai sans doute un peu plus tard.

Je suis pas mal excitée d’être ici. Et surtout, j’ai hâte de commencer les cours. J’ai hâte de savoir où auront lieu mes stages. J’ai hâte d’entrer dans une routine. Je suis définitivement fébrile!

lundi 7 septembre 2009

La fin du contrat

Mon emploi au centre pour personnes âgées n’a pas duré très longtemps… Après seulement trois semaines à y travailler, je suffoquais! Je comptais les jours de travail qu’il me restait avant la fin de l’été pour mieux supporter mon calvaire. Oui, calvaire. Tant que ça.

Mon contrat aurait normalement dû se terminer à la fin août, mais j’ai choisi d’y mettre fin à la fin juillet à la place. J’étais tout simplement pu capable. Ils n’ont pas très bien pris la chose, d’ailleurs, mais c’était moi ou eux, et je me suis choisie.

Je sais que je ne devrais pas me plaindre. Tellement de gens ont perdu leur emploi, ces derniers temps. Je suis chanceuse d’avoir pu en trouver un aussi rapidement, d’autant plus que la paye était intéressante.

Mais, que voulez-vous, je n’y pouvais rien, j’étais en train de m’éteindre. De me faner. Comme une fleur sans soleil ou sans eau. Tous les matins, en entrant dans les bureaux, je me sentais comme une condamnée qui marche vers l’échafaud. (Je suis poète, dites donc!)

« Elle exagère! » vous direz-vous. Je vous jure que non.

Je devais faire, tous les jours, avec les demandes des infirmières, infirmières auxiliaires et préposé(e)s aux bénéficiaires. C’est fou comme les gens peuvent subitement tomber malade, un dimanche, quand le soleil décide de sortir. Hum! Et moi, je devais leur trouver des remplaçants, à quelques heures d’avis. Et c’est drôle comment les téléphones cessent soudain de fonctionner dans ces moments là!

Si au moins toutes ces demandes de changement d’horaire de dernière minute étaient faites avec le sourire. Loin de là! Autant d’airs bêtes au pied carré, je n’ai jamais vu ça. C’est d’ailleurs dans des situations de ce genre qu’on se rend compte qu’un simple sourire peut faire toute la différence.

Moi qui croyais m’être fait une carapace cette année en faisant de la suppléance… je me rends compte que c’était une carapace anti-ado seulement. Elle gagne à être perfectionnée. ;o)

Mais bref, je n’en pouvais plus. Et après y avoir bien réfléchi, j’ai décidé de tout laisser ça là. J’ai pensé à la question financière, mais sérieusement, ma santé mentale était en train d’y passer. Je me suis dit que la santé, c’est plus important que l’argent. Je m’endette de toute façon, cette année. Quelques centaines de dollars de plus ou de moins… qu’est-ce que ça change, au fond?

Et puis, je me suis aussi dit que je devais être en forme pour commencer mon année à Ottawa en septembre. J’ai toute une année qui m’attend! C’est pas mieux d’avoir la langue à terre dès le début…

Donc, j’ai eu tout le mois d’août pour me reposer et profiter de la vie. Je ne l’ai pas regretté une seule seconde. Ça a fait un bien fou! Et maintenant, je suis fin prête à entreprendre mon année intensive, qui commence d’ailleurs demain!