vendredi 23 mai 2008

En couleurs

Ça commence par où, une démarche de réorientation? Ben oui, on fait appel à un orienteur! Heureusement pour moi (et mon porte-feuille), Emploi Québec et les Carrefour Jeunesse Emploi offrent ce service gratuitement. C’est à ça que ça sert, les impôts que je paye? Ok, cool. J’vais en profiter! :o)

Dans ma région, le processus comprend 3 séances de groupe, et ensuite des rencontres individuelles. Cette semaine, j’ai assisté à la première séances, avec neuf autres perdus. Je me demandais sérieusement de quoi ça aurait l’air… J’imaginais déjà une salle de classe avec un ti-monsieur en avant qui écrit pendant que tout le monde prend des notes.

Que j’étais loin de la réalité! Table ronde, tous les perdus autour, des discussions, un atelier, c’était franchement sympathique. Et ça me réconforte de savoir que je ne suis pas la seule qui se cherche, et que la majorité des participants avaient plus de 23 ans.

Mais le plus intéressant, ça a vraiment été l’atelier donné par M. Orienteur! Des petites cartes qui portent chacune une phrase (du type « Je suis logique » ou « J’aime essayer de nouvelles choses ») sont distribuées au hasard, une douzaine pour chaque perdu. Là, il faut essayer de garder celles qui nous ressemblent le plus et d’échanger les cartes dans lesquelles on ne se reconnaît pas contre d’autres cartes qui nous conviennent plus, en faisant du troc avec nos nouveaux amis. À la fin, on a le droit de tout simplement éliminer une ou deux cartes qu’on a pas réussi à refiler à quelqu’un d’autre.

Et là, on se rend compte (ou on s’en est déjà rendu compte déjà, parce qu’on est pas trop twit) que chaque carte est d’une couleur particulière : bleu, vert, rouge ou jaune. Et, surprise, surprise, quand chacun regarde les cartes qu’il lui reste, il y a au moins deux couleurs qui sont plus représentées! Dans mon cas, c’est le rouge (5 cartes) et le jaune (4 cartes), alors que je n’ai qu’une seule carte verte et deux cartes bleues.

Mais quessé ça veut dire tout ça?

Dans le fond, chaque couleur a ses caractéristiques, ce qui aide à déterminer comment vous êtes, ce que vous aimez, ce dont vous avez besoin. Vous me suivez? On va détailler tout ça… (et on va commencer par les miennes, tsé-veut-dire)

Rouge
Personnes qui aiment les gens, parler et communiquer. Elle veulent aider et ont un peu une âme de Mère Térésa.
Leurs défauts? Elles se soucient beaucoup trop du bonheur et de l’opinion des autres, sont trop gentilles, même bonasses et se laissent manger la laine sur le dos.
Domaines d’excellence? Les relations d’aide, l’enseignement, le service à la clientèle.

Jaune
Personnes qui aiment l’aventure, prendre des risques. Curieuses et créatives, elles ont beaucoup d’intérêts variés et aiment le changement. Elles aiment faire les choses à leur façon.
Leurs défauts : Allergiques à la routine, elles ont aussi de la difficulté avec les figures d’autorités. Et comme il y a tellement de choses qui les intéressent, elles n’arrivent pas à se brancher!
Domaines d’excellence : Arts, lettres et communications, entrepreunariat.

Et le pire dans tout ça? C’est que c’est TOUT À FAIT moi ça!!! C’est épeurant! Mais ça veut aussi dire que je suis pas complètement dans le champs, je suis assez proche du domaine qu’il me faut. Les communications, ça me correspond plutôt. Mais il y a un hic que je vais expliquer un peu plus bas, après avoir décrit les couleurs qui étaient presque absentes de mes cartes :

Bleu
Personnes logiques, qui aiment résoudre des problèmes et poser des diagnostics. Elles sont très analytiques et critiques.
Leurs défauts? Elles ne parlent pas beaucoup, et lorsqu’elles le font, c’est souvent pour bougonner.
Domaines d’excellence? Tout ce qui est scientifique, pragmatique, logique.

Vert
Personnes très organisées, qui aiment suivre les procédures et ont besoin de sécurité. Elle sont méthodiques et suivent les règlent.
Leurs défauts : Elles se braquent dès qu’il est question de changement et sont facilement insécurisées.
Domaines d’excellence : l’administration, le travail d’usine, le travail répétitif.

Bref, tout ça réussit déjà à donner bien des réponses à mes questions…

Par exemple, je me suis déjà dit : « L’exploratrice, si tu veux que ton emploi serve un But avec un grand B, pourquoi ne trouves-tu pas un emploi pour un organisme à but non lucratif? Ça rejoindrait tes valeurs! » Pourtant, dès que j’envisage cette idée, un gros « NON! » veut sortir de ma gorge. Pourquoi? C’est pas fou comme raisonnement, après tout…

Eh bien, l’atelier des couleurs m’a permis de voir que ce qui ne va vraiment pas, dans mon travail actuel, c’est que je suis devant un ordinateur toute la journée et que c’est ce qui me dérange le plus (à part le capitalisme avoué de la Compagnie). Et, même si c’est pour un OSBL, organiser des événements demande beaucoup de travail que je nommerais « de secrétariat ». Voilà où ça cloche!!! Eurêka! Et cela me fait dire que la petite idée dernière la tête a probablement bien du sens puisqu’elle ne demande pas tout à fait le même genre de chose tout en rejoignant mes « domaines d’excellence »…

En plus, toutes ces petites couleurs m’aident aussi à comprendre pourquoi Mère Supérieure et moi, ça ne colle pas. Mais pas du tout. Elle est complètement verte, avec pas mal de bleu. Bref, mon opposée totale. Et Patronne, elle, a pas mal de rouge, mais aussi beaucoup trop de vert qui entre en conflit avec mon jaune… Ça y est, tout est expliqué!

jeudi 22 mai 2008

T'es sûre ???

Mais, L’exploratrice, te réorienter? Tant que ça?? T’es sûre??? Pourquoi tu essaies pas juste de trouver une autre job, à la place?

Mais tiens donc, suis-je sotte… pourquoi n’y ai-je pas pensé avant?

Ah, mais c’est que j’y AI pensé!

Énumérons les raisons de mon non-bonheur dans l’emploi que j’occupe présentement, parce que j’aime ça faire des listes :o) :

- Je passe mes journées assise devant un ordinateur à travailler sur la suite Office, ou encore à parler au téléphone. Et je n’en peux plus.
- Le seul but de la compagnie qui m’emploie est de faire des profits, pour rendre les actionnaires heureux et permettre au président et à son club sélect de voyager en jet privé (bon, je ne dis pas qu’ils ne travaillent pas fort, eux aussi, mais ce n’est pas un but final LOUABLE, à mes yeux, le gain monétaire).
- Patronne, bien qu’elle soit très gentille, est incapable de laisser ses subordonnés prendre des décisions. Ce qui fait que je dois faire approuver TOUT ce que je fais par elle. Même des étiquettes d’enveloppes. Après deux ans. Et je niaise même pas. Elle est tout le temps au dessus-de mon épaule. Je me sens tellement autonome, c’est fou! (notez l’ironie, ici…)
- Aucune possibilité d’avancement puisqu’au dessus de moi, il y a seulement Patronne, qui a seulement 40 ans… et qui n’a aucunement envie de partir.
- La Compagnie est cheap. Ils ont coupé beaucoup de postes dans les 2 dernières années, ne donnent pas d’augmentations de salaires et s’organisent pour embaucher des jeunes fraîchement sortis de l’école pour les payer des pinottes. Résultat : surcharge de travail pour tous et roulement de personnel à un train d’enfer puisque tout le monde veut améliorer son sort. Remarquez, je ne blâme pas ceux qui partent… je veux faire pareil!
- Trois heures de transport par jour, ce qui signifie se lever aux aurores, donc se coucher tôt et ne pas voir sa soirée passer. Need I say more?

Maintenant, on va faire la liste (hihihi, j’aiiiime ça!) de ce je VEUX, de ce dont j’aurais besoin pour être heureuse au travail :


- Ne pas devoir être devant un ordinateur à longueur de journée. Une fois de temps en temps, pas de problème. 7h par jour? No way. Et malheureusement, j’ai l’impression que n’importe quel emploi en comm/événementiel en contient une trop grande part pour moi...
- Sentir que mon travail sert un but significatif, méritoire, qui donne le sentiment d’aider son prochain et de s’accomplir.
- Avoir de la latitude et un certain pouvoir décisionnel. Je m’explique : ne pas devoir constamment demander des permissions, des autorisations, des vérifications; ne pas devoir toujours se référer à un supérieur; pouvoir prendre des décisions seule et les appliquer à ma façon.
- Pouvoir faire et voir des choses différentes fréquemment. Je n’aime pas le travail routinier.
- Rester dans un domaine où je vais pouvoir utiliser mes aptitudes pour la communication et les relations interpersonnelles.
- BONUS : Travailler plus près de chez moi, faire un meilleur salaire et avoir de meilleures conditions de travail en général. (Notez que ce sont des bonus, parce que le prioritaire, c’est ce qui vient en haut.)


Alors, qu’est-ce qui pourrait bien regrouper tout ça ? Encore une fois… la petite idée est dernière la tête… reste à savoir si c’est la bonne. On continue l’exploration!

Introduction

Journée typique dans la vie d’une jeune « coordonnatrice-junior à l’organisation d’événements » :


5h20 : Levé (c’est trop TÔT!)
5h25 : Douche
5h55 : Déjeuner
6h20 : Départ de la maison
6h30 : Embarquement dans le train
7h35 : Arrivée au centre-ville de Montréal
7h40 : Attente du métro
7h52 : Arrivée au bureau
8h00 : Vérification de ses courriels (personnels, hum!), son compte Facebook, etc. (eh oui, je l’avoue, je suis une MAUVAISE employée qui va sur Internet pour son usage perso sur les heures de travail, sacrilège!)
8h10 : Début du « travail »
8h40 : Avoir déjà fini ses tâches de la matinée (c’est dire comme je suis occupée!)
9h00 : Se dire « Ouin, j’aurais au moins l’air de faire quelque chose si je tapais dans Word… Tiens, pourquoi ne pas faire comme bien du monde et commencer un texte pour un futur blogue? »)
9h40 : Appel divertissant de Meilleure Amie
9h50 : Fin de l’appel de Meilleure Amie parce que Mère Supérieure, ma collègue plus âgée qui veut toujours tout contrôler, espionne la conversation en (ce qu’elle croit être) secret (ça arrive souvent, alors Meilleure Amie et moi jouons au jeu « Je te pose des questions pour deviner ce que tu veux me dire sans que tu aies à utiliser d’autre mots que oui, non, peut-être et bof ». C’est très chouette comme jeu!)
9h52 : Ah! Un problème à régler! Quelque chose à faire! Hourra!
9h53 : Problème réglé
9h54 : Retour au texte du futur blogue pour avoir l’air occupée :o)

La journée va être longue… et elle va se terminer par le retour en métro/train jusqu’à la maison, pour un total de 3 belles heures de transport en commun pour aller gagner ma croûte, et ce 5 jours par semaine, sauf pour celles comme cette semaine qui ont été bénies d’un congé férié. Que voulez-vous, qu’il disait. C’est le prix à payer pour ne pas se ruiner en logement en habitant sur l’île, où sont situés la grande majorité des emplois en communications, de toute façon. Pas le choix.

Mais, mais, mais… je n’en peux plus de tout ça. J’ai décidé que ça suffisait, j’en ai assez. Je ne suis pas motivée par mon travail. « Coordonnatrice junior à l’organisation d’événements », n’est-ce pas que ça sonne glamour? Vous m’imaginez avec un « head set » sur la tête, à vérifier les listes de VIP, à coordonner l’arrivée des invités, à s’assurer que la salle est prête… Oui, c’est ce que je me disais moi aussi… jusqu’à ce que je me rende compte que ça voulait plutôt dire passer la grande majorité de ses journées devant un ordinateur, à gosser sur Excel, à courir après des paiements, à taper des textes originaux pour se les faire complètement démolir par la vieille garde conservatrice de la compagnie. Et deux toutes petites fois par année, à être sur le terrain. C’est pas un nanane assez motivant pour moi, ça, désolée! Montréal, c’est quand même pas L.A.

Bref, ça ne correspond pas à ce que j’imaginais, mais surtout, pas à ce dont j’ai besoin. J’ai donc décidé de prendre mon malheur par les cornes et je viens d’entreprendre une démarche d’orientation. Pour enfin essayer de répondre au fameux « Qui suis-je, où vais-je » que je ne suis certainement pas la seule à côtoyer régulièrement. Ça va me mener où, tout ça? J’ai des petites idées… mais je vais laisser les choses aller et vous tenir au courant des développements. Je vais peut-être être moi-même surprise!