mercredi 27 mai 2009

Une tâche

À force de faire de la suppléance à la même polyvalente, on s’y fait des amis. Non seulement on développe de belles relations avec des élèves, mais on en crée aussi avec des collègues. Et des fois, ça amène à de belles, belles choses.

Une des premières personnes avec qui je me suis liée d’amitié, c’est Jeune Philosophe. Peut-être parce qu’on est à peu près du même âge, mais surtout, je crois, parce qu’on est tout les deux des gens positifs.

Jeune Philosophe avait déjà fait de la suppléance l’an dernier à la Polyvalente Unetelle, mais il avait pris une petite pause à l’automne. C’est donc seulement après les Fêtes que j’ai fait sa connaissance. Et pas très longtemps après, il s’est fait offrir une tâche en français, avec des élèves de secondaire 1, au programme international. Pas plus fou qu’un autre, Jeune Philosophe a accepté, évidemment.

Mais voilà, Madame Philosophe attend un bébé-philosophe. Et elle doit donner naissance vers le 8 juin. Jeune Philosophe a donc besoin que quelqu’un prennent la relève dans ses groupes, lorsque la cigogne passera, jusqu’à la fin de l’année. Et à qui il a demandé de le faire? Eh oui, à L’exploratrice!

Joie!

Bon, c’est sûr… ça va seulement être pour une ou deux semaines, au maximum. Mais quand même, je suis super contente. Premièrement, contente de savoir que mon ami et collègue me considère comme assez compétente pour vouloir me confier ses jeunes. Mais aussi contente parce que peu importe la durée, c’est une belle expérience. Et c’est du travail assuré.

Il a quand même fallu que la direction annonce l’ouverture de poste à la Commission scolaire. Mais, sérieusement, à part moi, qui voudrait d’une tâche d’une semaine à la toute fin des classes? C’est ça, personne! Alors, à moi ces beaux groupes pleins de beaux enfants avec qui je vais pouvoir m’amuser (et travailler un tout petit peu, quand même)!

Et le plus beau, c’est que je crois que Jeune Philosophe est aussi heureux que moi que ça ait fonctionné. Il tenait à ce que ça soit moi qui prenne la relève. Et ça, ça fait chaud au cœur.

jeudi 21 mai 2009

Acceptée!

Un profil d’expérience? Eh oui. Avant de m’accepter, la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa voulait s’assurer que j’avais une petite idée d’en quoi je m’embarquais et que mon envie de devenir enseignante ne m’était pas venue, pouf, du jour au lendemain.

Je me suis donc creusé la tête afin de leur démontrer hors de tout doute que je savais bel et bien ce que je faisais. J’ai donné des références, parlé de l’expérience de suppléante au secondaire que j’accumulais depuis le mois d’octobre, mentionné mes cours en tant qu’étudiante libre à l’Université du Peuple, etc. J’ai aussi parlé de la journée d’observation que j’ai fait avec Belle-Cousine, de la formation que je donnais en milieu de travail dans mon ancienne vie et de mon implication dans la vie étudiante de l’Université de la Montagne. Et, cerise sur le sundae, j’ai décrit mon expérience qui se rapprochait le plus de l’enseignement, c’est-à-dire de l’enseignement! Tout ça dans le but d’épater la galerie et d’être enfin acceptée dans ce programme/raccourci d’un an.

Et devinez quoi? Ça a marché! Yé!!! J’ai été officiellement acceptée à la formation en enseignement pour le primaire et si tout va bien, je sauverai 3 ans d’études. Double yé!

Dès que je l’ai su, folle comme de la marde, je l’ai annoncé à la planète entière et j’ai reçu mille félicitations et des centaines de « je l’savais, voyons donc, que t’allais être acceptée ».

J’ai aussi décidé d’aller visiter cette fameuse université où je vais passer la prochaine année. Ils donnaient justement des tours guidés gratuits. Un samedi matin d’avril, j’ai donc pris l’autobus jusqu’à Ottawa.

Une fois la visite terminée, je me disais que j’aurais vraiment dû faire toutes mes études là. Wow. Vraiment. Le campus est vraiment beau. C’est un quadrilatère et tout peut se faire à pieds, on a vraiment l’impression d’être dans une petite ville à l’intérieur de la ville. J’ai franchement été impressionnée et la fierté ressentie par ma guide envers cette école qu’elle fréquentait depuis maintenant quatre ans m’a touché. J’avais presque des regrets de ne pas pouvoir y passer plus qu’un an. Mais, bon, à 6 000$ la session, ça reste moins abordable que chez nous… Mais, ça m’a rendu d’autant plus heureuse d’avoir été acceptée. J’envisage maintenant mon année « à l’étranger » avec encore plus d’enthousiasme! ;o)

Avec cette visite, je voulais aussi vérifier l’état des résidences car j’envisageais y prendre une chambre. Pas d’appartement pour moi. Pour seulement huit mois, je ne voulais pas m’embarrasser d’un bail et en plus, je prévois revenir chez moi les fins de semaine…

Mais rendue sur place, oh! Surprise! Je ne PEUX pas être en résidence. Je n’y ai pas accès. Du tout. Pourquoi? Eh bien, parce que je suis trop vieille!

Évidemment, ce n’est pas comme ça qu’on m’a présenté la chose, mais on m’a expliqué que les résidences sont réservées aux étudiants qui sortent tout juste des écoles secondaires ontariennes ou des cégeps et qui nécessitent plus d’encadrement. Et ils veulent garder une certaine hégémonie dans l’âge des résidents pour ne pas se retrouver avec un homme de 47 ans sur le même plancher que des jeunes de 19 ans… Mmm… Ouin, ok, je peux comprendre. Mais, malgré le prix plutôt exorbitant de ce type de logement (700$/mois pour une chambre simple), j’étais quand même un peu déçue de ne pas pouvoir loger directement sur le campus…

Qu’à cela ne tienne! Dès que j’ai appris ça, j’ai commencé les recherches et j’ai déniché une chambre parfaite. À une quinzaine de minutes de l’université, j’aurai un lit double, le câble et Internet pour 550$ par mois. Mon portefeuille est content!

Maintenant, je n’attends plus que le 1er septembre et la semaine d’orientation… J’ai hâte!

mardi 12 mai 2009

Encore des procédures...

Le programme qui s’est mis à retenir mon attention s’appelle « Baccalauréat en éducation » (dans la formation à l’enseignement) et il présente 3 profils différents. Il faut garder en tête qu’en Ontario, l’école se termine en 12e année… Il faut se spécialiser dans l’un ou l’autre de ces cycles : primaire/moyen (1re à 6e année), moyen/intermédiaire (4e à 10e année) et intermédiaire/supérieur (7e à 12e année). Moi, puisque je veux enseigner au primaire, il faudrait que je m’inscrive au cycle primaire/moyen.

Mais, pour être bien bien sûre de mon affaire, pour être certaine que c’était vraiment une vraie possibilité vraie, j’ai vérifié partout où je pouvais… MELS, Ordre des enseignants de l’Ontario, Université d’Ottawa elle-même, etc. Et toutes les personnes avec qui j’ai jasé m’ont confirmé que c’était un détour qui serait « legit », comme diraient les Chinois.

J’ai donc commencé à remplir plein de papiers, à faire venir mes relevés de notes de l’Université de la Montagne, mes certificats de naissance du gouvernement et tout le tralala. Maudit que ça en prend, pareil, des papiers! Tout le temps!

La date limite d’inscription était le 1er mars 2009, mais on m’a vivement conseillé d’envoyer mon dossier le plus rapidement possible, avant Noël si possible. Parce qu’en plus de vérifier si ma moyenne était assez forte (il fallait 66%... pfff, y’a rien là, j’avais 82% de moyenne!), je devrais aussi passer un examen de français. Eh oui! Un texte d’opinion de 400 mots (c’est pas beaucoup!!!), une dictée trouée et une présentation orale. Et plus on passe l’examen de bonne heure, plus on a de chance d’être accepté! Si on attend en mars, il risque de ne plus rester beaucoup de places disponibles dans le programme…

Comme j’ai été disciplinée et que j’ai envoyé tout ce qu’il fallait avant le 23 décembre, j’ai rapidement reçu ma convocation pour passer l’examen de français, le 7 février. Je m’y suis préparé du mieux que j’ai pu, en révisant mes règles de grammaire (surtout celles qui me posent toujours problème, comme l’accord des participes passés avec des verbes pronominaux, argh!).

Entre temps, j’ai aussi appris que Grande Frisée, une collègue de la polyvalente, a elle-même fait ce programme à Ottawa et avait donc elle aussi passé cet examen. Miracle! Elle m’a donné tous les trucs possibles et inimaginables, surtout pour la rédaction du texte qui se voulait le plus structuré et condensé possible. Pas de place pour la fioriture ou les opinions nuancées là-dedans. Et je me suis rendue compte, le 7 février, que j’avais vraiment bien fait de suivre ses conseils parce que j’ai tapé le 400 mots pile, haha, et que j’ai fini alors qu’il restait une bonne dizaine de minutes encore, tandis que je voyais mes voisins qui commençait à peine à écrire leur propre. ;o)

La dictée et l’examen oral, quant à eux, ça a été les doigts dans le nez! Il ne restait qu’à attendre les résultats en achalant Grande Frisée à toutes les semaines avec mes « Ah, mais tout à coup que je ne passe pas et qu’ils m’acceptent pas?!?!? » et à me faire rassurer avec ses « Non, mais t’inquiète, c’est sûr que t’es acceptée, je le sais, y’a aucune raison de t’inquiéter va! »

Finalement, vers la mi-mars, j’ai reçu les résultats. Ils ne donnaient pas de note, mais on pouvait avoir un a) succès complet, b) succès avec cours d’appoint nécessaires, ou c) échec. Et évidemment, Grande Frisée avait raison, je m’inquiétais pour rien car j’ai eu un succès complet sur toute la ligne, pour les trois volets de l’examen. Yé!!!

Il ne restait aux grands décideurs de la Faculté d’éducation qu’à réviser mon profil d’expérience, que j’avais envoyé avec tous les autres papiers et ma demande d’admission, en décembre…