mardi 23 mars 2010

Entre colocs...

Hier n’a pas été une bonne journée seulement parce que ma première journée de stage s’est bien passée. Non, il y avait quelque chose d’autre pour me faire sourire : mon coloc, (que j’avais surnommé Beau Bronzé précédemment, mais qui a été rebaptisé Maladie-de-l’œil depuis) est reparti dans son parti d’origine pour trois semaines. Yeeee-ha!

Oh, que je suis pas fine! Méchante, méchante Exploratrice!

Non, mais que voulez-vous, je suis PU capable! Il habite ici depuis aussi longtemps que moi et il ne fait RIEN de sa vie. Rien, j’vous dis. Il se cherche une job. Et il prend des douches. Genre, trois par jour et je n’exagère même pas.

Je ne comprends pas ça. Il cherche un emploi depuis octobre et il a eu UNE entrevue. Rien qu’une. Et pourtant, ça ne semble pas être un twit… il doit quand même être intelligent pour avoir une maîtrise en génie… Mais non, rien.

Moi, en fait, je pense qu’il cherche pas à la bonne place. Il parle pas un maudit mot de français et il s’obstine à vouloir rester à Ottawa, là où quasiment tout le monde est bilingue ou sait au moins se débrouiller en français. Il serait clairement mieux à Toronto, me semble. Y’aurait aussi pu profiter de ses temps libre pour sauter une douche de temps en temps et aller prendre des cours de français, histoire de rajouter de la viande à son CV et montrer sa bonne volonté aux futurs employeurs (tout en aidant la planète en sauvant un peu d’eau, en plus!). Mais non! Monsieur est au-dessus de ça. Il n’a pas le TEMPS.

En plus, ça aurait été facile de pratiquer, parce que la constitution de l’Auberge espagnole a changé depuis Noël. On est que des francophones, sauf lui. Quatre gentilles françaises et moi. Alors, ça aurait été parfait pour apprendre! Mais non, pas besoin, t’sais. Pire, il fait la gueule et nous chicane quand nous, francophones, osons nous parler en français quand il est dans la même pièce que nous. Même si on ne lui parle pas avec lui. Vraiment, nous n’avons aucune manières… *roule des yeux*

Bref, il m’énerve et je suis bien contente qu’il soit parti. Il ne pense qu’à lui… La preuve : lorsque les nouvelles colocs françaises sont arrivées, en janvier, il s’est jeté sur elles comme de la misère sur le pauvre monde. Il se cherchait des amis, le pauvre. Il s’est mis à planifier des trucs, sans nous inviter, Savoyarde et moi. Bon, en même temps, on s’en fichait un peu, parce qu’on l’aime pas plus que ça non plus. Mais ça craignait qu’il « s’accapare » les nouvelles.

Mais ce qui m’a vraiment fâché, c’est qu’il s’est mis à faire la fête dans la cuisine tous les soirs avec elles. Évidemment, c’pas comme s’il avait des choses à faire le lendemain… mais, ma chambre, elle est à côté de la cuisine et il SAVAIT, vu qu’il habite ici depuis longtemps, que j’avais des cours tous les matins, tôt. Donc, que je me couchais tôt. Mais, pas grave, on s’en fout! Ça ne l’empêchait pas de rire et de parler fort, comme si de rien n’était. Jusqu’à 2h du matin. Jusqu’à ce que je me lève et que je me fâche. Après ça, les françaises ont été super respectueuses. Pas lui. Il a continué à faire du bruit. Fallait que ce soit elles qui lui disent de se taire un peu, par respect pour mon sommeil. Alors qu’elles n’étaient là que depuis une semaine. Et lui quatre mois. Argh.

Bref, hier a été une bonne journée parce qu’il est parti. Je n’aurai plus peur que ma brosse à dents tombe dans l’évier de la salle de bain, parmi ses poils de barbe. Je n’aurai plus à le voir trainasser toute la journée en shorts troués et gougounes laides. Je ne pomperai plus à le voir ramasser seulement SA vaisselle dans le bac à vaisselle propre alors que tout le monde ramasse celle des autres aussi en même temps, d’habitude. Je n’aurai plus à passer derrière lui pour fermer les lumières restées allumées 1000 ans après qu’il ait quitté une pièce. Et surtout, il ne me réveillera plus à 1h du mat parce qu’il décide de c’est l’heure de sa 20e toilette de la journée, dans la salle de bain juste juste à côté de ma chambre (alors qu’il y a en une à côté de la sienne!!!) et qu’il veut la faire la porte ouverte.

Ben, pour trois semaines, en tout cas. Et après, il ne m’en restera plus que deux ici.

Savoyarde et moi, on a voulu faire un pari. On s’est dit « Penses-tu que d’ici à ce qu’on parte, le 1er mai, il aura trouvé un boulot? » Mais comme on voulait toutes les deux parier que non, ben, ça a pas vraiment marché…

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