lundi 7 septembre 2009

La fin du contrat

Mon emploi au centre pour personnes âgées n’a pas duré très longtemps… Après seulement trois semaines à y travailler, je suffoquais! Je comptais les jours de travail qu’il me restait avant la fin de l’été pour mieux supporter mon calvaire. Oui, calvaire. Tant que ça.

Mon contrat aurait normalement dû se terminer à la fin août, mais j’ai choisi d’y mettre fin à la fin juillet à la place. J’étais tout simplement pu capable. Ils n’ont pas très bien pris la chose, d’ailleurs, mais c’était moi ou eux, et je me suis choisie.

Je sais que je ne devrais pas me plaindre. Tellement de gens ont perdu leur emploi, ces derniers temps. Je suis chanceuse d’avoir pu en trouver un aussi rapidement, d’autant plus que la paye était intéressante.

Mais, que voulez-vous, je n’y pouvais rien, j’étais en train de m’éteindre. De me faner. Comme une fleur sans soleil ou sans eau. Tous les matins, en entrant dans les bureaux, je me sentais comme une condamnée qui marche vers l’échafaud. (Je suis poète, dites donc!)

« Elle exagère! » vous direz-vous. Je vous jure que non.

Je devais faire, tous les jours, avec les demandes des infirmières, infirmières auxiliaires et préposé(e)s aux bénéficiaires. C’est fou comme les gens peuvent subitement tomber malade, un dimanche, quand le soleil décide de sortir. Hum! Et moi, je devais leur trouver des remplaçants, à quelques heures d’avis. Et c’est drôle comment les téléphones cessent soudain de fonctionner dans ces moments là!

Si au moins toutes ces demandes de changement d’horaire de dernière minute étaient faites avec le sourire. Loin de là! Autant d’airs bêtes au pied carré, je n’ai jamais vu ça. C’est d’ailleurs dans des situations de ce genre qu’on se rend compte qu’un simple sourire peut faire toute la différence.

Moi qui croyais m’être fait une carapace cette année en faisant de la suppléance… je me rends compte que c’était une carapace anti-ado seulement. Elle gagne à être perfectionnée. ;o)

Mais bref, je n’en pouvais plus. Et après y avoir bien réfléchi, j’ai décidé de tout laisser ça là. J’ai pensé à la question financière, mais sérieusement, ma santé mentale était en train d’y passer. Je me suis dit que la santé, c’est plus important que l’argent. Je m’endette de toute façon, cette année. Quelques centaines de dollars de plus ou de moins… qu’est-ce que ça change, au fond?

Et puis, je me suis aussi dit que je devais être en forme pour commencer mon année à Ottawa en septembre. J’ai toute une année qui m’attend! C’est pas mieux d’avoir la langue à terre dès le début…

Donc, j’ai eu tout le mois d’août pour me reposer et profiter de la vie. Je ne l’ai pas regretté une seule seconde. Ça a fait un bien fou! Et maintenant, je suis fin prête à entreprendre mon année intensive, qui commence d’ailleurs demain!

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