jeudi 19 mars 2009

Ça demande réflexion...

Après avoir entendus les durs commentaires de M. l’Orienteur, je me suis réfugiée chez ma maman, les yeux encore pleins d’eau. Ne venait-on pas de me dire que l’idée qui me trottait derrière la tête n’était pas la bonne? Moi qui voulais justement qu’on me conforte dans mon choix d’aller vers l’enseignement…

Regardons les faits en face. Pour pouvoir enseigner, au Québec, il faut obtenir son permis, puis son brevet d’enseignement. Et la façon d’y arriver est de faire un baccalauréat de quatre ans. Oui, quatre longues années. Alors que j’ai déjà fait trois ans d’université. Jadis, avant 1997, il était possible de faire un baccalauréat dans un domaine X pour ensuite faire un an de pédagogie et TADA! Diplôme qui permet d’enseigner! Mais ça ne marche plus comme ça… Et, en plus, le programme ne peut se faire qu’à temps plein, de jour. Impossible donc de conserver un emploi « sérieux », une carrière, en parallèle. Ça veut donc dire que si je veux me réorienter, il me faudra absolument quitter mon emploi et assumer une certaine précarité financière… et que je graduerais à 30 ans! Ouf!

Mais, ce n’est pas tout. Le destin est un fieffé coquin et je vis ma remise en question en plein mois de mai. Ça aurait pas pu être en janvier? Parce que les demandes d’admission pour l’automne 2008, fallait les envoyer en mars… j’ai donc manqué mon coup pour la rentrée. Et pas moyen d’être admise, même sur une liste d’attente, j’ai essayé. Après avoir parlé avec tout plein de secrétaires de départements, de facultés, de registrariats et de bureaux d’admission, alouette, j’ai lâché prise. Pas moyen de moyenner. On dit donc 31 ans pour l’âge de graduation…

Qu’est-ce que je fais, d’abord? Est-ce que j’attends une autre année en continuant de travailler avec Mère Supérieure (« Noooooon! », me crie mon âme), est-ce que je cherche un nouvel emploi en communications (mon cœur saigne à l’idée…)?

Le fait est que depuis que j’ai 6 ans, je me vois enseignante, devant une classe de p’tits mousses du primaire. J’ai toujours aimé l’école, j’adorais être « l’assistante-prof » en 3e année… Chaque fois que quelqu’un que je connaissais me disait se diriger vers l’enseignement, j’avais un petit pincement au cœur parce que ce n’était pas moi.

C’est mon indécision chronique, ainsi que mon désir de ne pas perdre de temps, qui m’a mené en communications. Jusqu’à mon avant-dernière session de Cégep, je me dirigeais vers l’enseignement au primaire. Mais un cours de littérature m’a fait tripper, je me suis inscrite là-dedans à l’université pour réaliser après une session que ce n’était pas si trippant, finalement. Mais, au lieu de me rediriger vers l’enseignement, avec un quatre ans à faire, j’ai décidé d’y aller vers le plus rapide, c’est-à-dire un majeur de deux ans en communications qui me permettrait de graduer « dans les temps » (je déteste tellement cette expression, maintenant!) avec un bacc par cumul.

Je voulais sauver du temps. Ah! Est bien pris qui croyait prendre! C’est drôle comme la vie nous rattrape toujours, quand même…

Mais bon, oui, l’enseignement m’a toujours attiré. J’ai toujours fait des plans de classe imaginaires, j’ai des tonnes d’idées d’activités, l’idée d’aider les enfants à grandir, se développer et faire des apprentissages me rend toute excitée, hehehe.

Mais, est-ce que je suis prête à faire les sacrifices financiers et à assumer le fait que je serais de retour sur les bancs d’écoles avec des p’tites jeunesses fraîchement sortie du Cégep jusqu’à la trentaine? Est-ce que mon envie d’enseigner est assez forte pour faire un tel saut? La réflexion est entamée…

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