mardi 20 juillet 2010

En direct de la France!

Est-ce que j'ai déjà dit que je ne suis pas au Québec, cet été? J'pense que non... De toute façon, ça fait un bout que j'ai écrit, c'est vrai.

Eh bien, oui. Cet été, j'ai décidé de me la couler douce.

Je suis en France depuis la fin juin, peu après la fin des classes (et donc de la suppléance) et je reste ici jusqu'à la mi-août. Pas mal, hein? C'est Savoyarde (et sa famille) qui me reçoit. On est devenues tellement inséparables pendant nos huit mois à Ottawa que ça nous paraissait normal aussi de passer l'été ensemble! C'est trop bien!

Avant de venir la rejoindre dans ses montagnes, je suis d'abord passée par Paris, évidemment, où j'ai retrouvé nos deux autres colocs françaises. (C'est chouette, hein, d'avoir des amis de partout, comme ça? Hihi!)

Toujours est-il que je voyais mes deux copines qui se trimballent d'un bout à l'autre de la France sans cesse depuis qu'elles ont commencé leurs études en commerce. Une session à Reims, puis quelques mois en stage à Paris, puis retour à Reims pour quelques semaines, pour ensuite aller dans leur Alsace natale pour un mois ou deux et revenir à Reims et partir à Ottawa pour six mois et retourner à Reims pour trois semaines et travailler à Paris pour quatre mois, … C'est sans fin, on dirait. Et c'est comme ça pour tous ceux qui sont dans leur programme.

Et, il faut dire que trouver un endroit où loger à Paris, ça peut vraiment être la galère! Choucroute a été plutôt chanceuse en trouvant un 10 m2. C'pas grand, ça, j'vous le dis! (D'ailleurs, comme elle a un « chez elle », elle se ramasse toujours avec des squatteurs... dont moi!)

Cigogne, elle, n'était à Paris que pour deux mois. Alors, elle préférait ne pas louer de logement, histoire d'économiser un peu de sous. Mais ça voulait dire qu'à chaque semaine (ou même deux ou trois jours), elle devait reprendre sa valise et changer d'endroit où vivre. Pas terrible, comme situation...

Et de là, on en est venues à parler. Cigogne me racontait qu'elle en avait vraiment marre de ne pas avoir d'endroit où se poser comme ça. Choucroute m'a dit qu'en un an, elle a déménagé 13 fois. Vous imaginez! Les deux aimeraient bien un peu de stabilité... Ça viendra avec la fin de leur MBA... Patience...

Mais tout ça, ça m'a fait remarquer que moi aussi, en fait, je suis en manque de stabilité. En y pensant bien, ça fait depuis mars 2008 (plus de deux ans!) que je suis en mode « attente », que je ne suis pas chez moi, que je « squatte ». Bon, chez ses parents, c'est pas trop mal, mais quand même. En retournant chez eux, je n'ai pas déballé toutes mes boîtes. J'ai plus de la moitié de mes affaires qui sont encore empaquetées, remisées dans une grande étagère, dans le garage de mes parents. Et puis, en allant à Ottawa, je n'ai apporté avec moi que ce qui était nécessaire (et un peu trop de linge, mais bon, c'est ça être une fille!), en laissant encore plein de trucs chez mes parents. Je pense qu'ils commencent à en avoir assez, d'ailleurs, de servir d'entrepôt... hum.

En voyant Cigogne râler et trimbaler ses affaires d'appartement en appartement, je me suis aperçue que moi aussi, en fait, j'en ai assez. Et que j'ai besoin de me poser un peu. Besoin de ne plus vivre dans mes valises, d'avoir un chez moi.

Mes vacances ici sont super agréables. Je m'amuse, je visite, je me repose. Et j'en profite pour réfléchir à ce que je veux aussi. Et je pense que pour tout de suite, ce que je voudrais, c'est de m'installer quelque part. Je vais donc mettre mes idées d'enseignement à l'étranger sur la glace, pour le moment. Ça ne veut pas dire que je ne regarderai plus jamais pour des opportunités de travailler ailleurs. Mais pas tout de suite, tout de suite.

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