lundi 29 mars 2010

Une première entrevue

Ce matin (à 7h, ouch!), j’ai eu une première entrevue « officielle » par téléphone avec une des filles de l’agence londonienne avec qui je suis en contact. Normalement, je parle à Miss A., mais justement, vu qu’on se parle souvent et qu’elle connaît déjà presque toute ma vie, j’imagine qu’elle trouvait qu’elle ne serait pas assez objective. Donc, c’est Miss S. qui m’a appelé.

On a parlé pendant presque 45 minutes. On a d’abord rediscuté de ce que le contrat implique. C’est bien, parce que ça a clarifié certaines choses. Elle m’a confirmé que le salaire est garanti, comme j’avais compris. La seule petite chose qui change, c’est qu’ils garantissent quatre jours à 120£ et non cinq comme je pensais. Et c’est si on fait seulement 3 jours dans la semaine que la 4e journée est payée quand même, à 80£. C’est quand même pas si mal.

D’ailleurs, la semaine dernière, j’ai discuté avec une fille qui a fait le programme l’an dernier. Elle m’a dit qu’elle gagnait très bien sa vie, pas de problème. Elle a pu voyager plein. Et souvent, l’agence lui donnait son horaire une semaine à l’avance, c’était rarement à la dernière minute ou le matin même. Ce que Miss S. m’a confirmé. Et ce qui veut dire que moi, je pourrais payer mes dettes d’études tout en étant là-bas. C’est faisable. Peut-être que je ne voyagerais pas autant que d’autres, mais c’pas grave, je serais à Londres, t’sais-veut-dire!

Miss S. m’a aussi ensuite posé des questions à propos de mon expérience en tant qu’enseignante. On a un peu parlé de mes stages, mais aussi de la Polyvalente Unetelle parce que je crois que c’est un milieu qui va ressembler un peu plus à celui où je travaillerais à Londres. On a parlé gestion de classe, objectifs de carrière, mais aussi objectifs précis pour l’Angleterre. Et j’ai dit que je voulais ab-so-lu-ment voir l’Écosse.

Elle m’a aussi demandé ce que mes parents pensent de mon idée… et j’ai dû broder un peu, vu qu’en réalité, ils ne sont pas très chauds à l’idée que je parte, encore. Quoique depuis quelques semaines, c’est un peu mieux, ils ont compris que c’est pas juste un coup de tête. Mais bref, j’ai assuré à Miss S. que j’avais leur soutient indéfectible (hum!).

Pendant qu’on jasait, j’ai essayé de sortir mon anglais du dimanche et de prendre mon temps pour répondre, histoire de ne pas trop m’enfarger. J’pense que c’était pas pire. Mais surtout, j’ai insisté sur le fait que je crois vraiment être capable de m’adapter. J’ai confiance en moi. Je l’ai déjà fait, en Australie. Je peux le refaire! :)

Alors, maintenant, j’attends. Elle m’a dit qu’ils faisaient les premières entrevues en ce moment et que la deuxième serait vers la mi-avril. C’est loin. Elle devrait m’envoyer un courriel bientôt pour me dire quand exactement. Ça semblait pas mal sûr que j’aurais une 2e entrevue alors je me dis que c’est plutôt bon signe. Quand je lui ai demandé si elle croyait que j’avais de bonnes chances d’être prise, elle m’a dit oui. Reste à savoir si elle dit ça à tout le monde, mais bon. J’ai pas vraiment le choix de la croire, pour le moment. Faut que je sois positive! J’veux tellement y aller!!!

samedi 27 mars 2010

Comme Hermione

Je sais pas si vous êtes des adeptes d'Harry Potter, mais moi, oui. Vraiment beaucoup. J'ai lu et relu les livres, en français et en anglais, et j'ai vu et revu les films. Mais les livres sont meilleurs, évidemment. Bref, je suis une fanatique. Qui s'assume.

Tout ça pour dire que des fois, je me fais penser à Hermione. Vous savez, celle qui a tout le temps le nez dans un livre, qui étudie fort, qui connaît toutes les réponses, qui lève sans cesse la main pour y répondre en classe et qui n'aime pas transgresser les règles. Ben, en fait, je ne suis pas aussi intense qu'Hermione là... je fais autre chose de ma vie qu'étudier, j'ai quand même mes petites tendances rebelles et je ne connais définitivement pas toutes les réponses à tout. Mais, c'est quand même vrai que je lève souvent la main pour participer en classe. Qu'est-ce que vous voulez, c'est plus fort que moi. Des fois, je m'auto-tape sur les nerfs, même. Alors j'essaie de contrôler mon Hermionitude.

Tout ça pour dire (bis) que dans la classe de Mme Pomme, il y a TELLEMENT une Hermione!!! Et pire que moi! À toutes les questions, elle lève le bras. Si on ne lui donne pas la parole, elle se met à le secouer frénétiquement. Après un autre p'tit bout, elle se met à genoux sur sa chaise, pour que sa main gigoteuse soit plus haute, donc plus visible. Comme si on ne la voyait pas déjà! J'pense que la prochaine étape, si elle pouvait, ça serait de se mettre debout sur son bureau.

Mais, bref, je me rends compte que ça commence tellement à me taper sur le système! Ouf! Elle est adorable, cette mini-Hermione, c'est vrai. Mais en même temps, ahhhhhh! J'ai le goût de lui crier « Arrête! » Trop, c'est comme pas assez, t'sais? On le sait que t'es bonne pis que tu connais les réponses!

Maintenant, je comprends mieux le ton exaspéré que prenaient les profs de Poudlard pour répondre à Hermione. Et j'espère vraiment que mes profs et mes collègues à l'université ne me trouvaient pas trop fatiguante... Au cas où, je leur offre toutes mes excuses.

mercredi 24 mars 2010

Ceci est un lockdown!

J’pense que j’aime clairement plus mon stage en 5e année… ou que j’ai vraiment plus de temps à perdre, parce que je sens (et j’ai le goût!) d’écrire tellement plus de choses qu’à propos de mon stage au Jardin…

Hier matin, j’étais en classe avec Mme Pomme et les élèves. On faisait des maths, des probabilités en fait, une des seules choses que j’aime dans les maths. Tout était bien tranquille quand tout à coup :

LOCKDOWN! LOCKDOWN! CECI EST UN LOCKDOWN!

Tous les élèves se lèvent et se garrochent par terre, sous les fenêtres pendant que Mme Pomme court barrer la porte de la portative (eh oui, je suis dans une fausse classe…), ferme l’écran du smartboard, ferme les lumières et s’assoit aussi par terre.

Je savais pas trop quoi faire de ma peau, c’est la première fois de ma vie que je faisais un exercice (?) de lockdown. Dans mon temps, ça existait pas. Des exercices de feu, oui. Mais des exercices au cas où un tireur fou se mettrait à parcourir l’école en quête de vengeance? Non, on connaissait pas ça. Triste réalité que nos jeunes connaissent aujourd’hui, quand même…

Donc, ce sont les élèves qui m’ont dit quoi faire. « Assoyez-vous aussi, Mme L’exploratrice! Non, vous êtes-trop loin, il pourrait vous voir de la fenêtre! » Et là, malheur, un des stores était mal baissé. Boucle d’Or, une des élèves, a voulu se lever pour le fermer et je l’ai fait rasseoir tu-suite. Je ne savais pas si c’était vraiment un exercice en fait, ou si c’était vrai. Mme Pomme non plus, d’ailleurs. Surprise totale, ce matin. Et y’était pas question que je laisse une fillette se mettre à découvert, juste au cas où, vous comprenez. Alors, c’est moi qui aie essayé de fermer le store récalcitrant, mais rien à faire. Fait que j’ai laissé faire.

Et là, on a attendu. En silence. Ou presque. Parce que les p’tits gars tannant de la classe prenaient clairement pas ça au sérieux. Ça se tortillait, ça se poussait, ça se chatouillait. Ça faisait même semblant de se faire tirer. Ha ha. Comme ils sont drôles… hum! Y’a fallu que Mme Pomme se lève (donc, qu’elle mette sa vie en danger, peut-être, on sait pas…) pour leur dire que ça irait mal et qu’on ne l’avait pas avertie que c’était une pratique. « Comprenez-vous ?!?!? », qu’elle leur a demandé.

Après ça, ils se sont calmés. Mais c’est pas facile, même pour des adultes, de rester assis comme ça, juste à attendre, sans savoir ce qu’il se passe au juste. Pendant qu'on était là, à attendre, je n'arrêtais pas de penser à ce que je ferais si quelqu'un tirait dans les vitres ou quelque chose. Et je me voyais me pitcher pour protéger les enfants. Au prix de ma vie, je m'en foutais. C'est eux, les plus importants.

On est restés par terre pendant 25 minutes. Quelqu’un est venu pour essayer d’ouvrir les portes. Là, j’vous dis qu’on aurait entendu voler une mouche. Et finalement, une policière et la directrice-adjointe sont entrées pour nous féliciter. On avait fait ça comme des champions! Yé! Un tireur fou n’y aurait apparemment vu que du feu.

Heureusement que c'était « juste » une pratique.

mardi 23 mars 2010

Entre colocs...

Hier n’a pas été une bonne journée seulement parce que ma première journée de stage s’est bien passée. Non, il y avait quelque chose d’autre pour me faire sourire : mon coloc, (que j’avais surnommé Beau Bronzé précédemment, mais qui a été rebaptisé Maladie-de-l’œil depuis) est reparti dans son parti d’origine pour trois semaines. Yeeee-ha!

Oh, que je suis pas fine! Méchante, méchante Exploratrice!

Non, mais que voulez-vous, je suis PU capable! Il habite ici depuis aussi longtemps que moi et il ne fait RIEN de sa vie. Rien, j’vous dis. Il se cherche une job. Et il prend des douches. Genre, trois par jour et je n’exagère même pas.

Je ne comprends pas ça. Il cherche un emploi depuis octobre et il a eu UNE entrevue. Rien qu’une. Et pourtant, ça ne semble pas être un twit… il doit quand même être intelligent pour avoir une maîtrise en génie… Mais non, rien.

Moi, en fait, je pense qu’il cherche pas à la bonne place. Il parle pas un maudit mot de français et il s’obstine à vouloir rester à Ottawa, là où quasiment tout le monde est bilingue ou sait au moins se débrouiller en français. Il serait clairement mieux à Toronto, me semble. Y’aurait aussi pu profiter de ses temps libre pour sauter une douche de temps en temps et aller prendre des cours de français, histoire de rajouter de la viande à son CV et montrer sa bonne volonté aux futurs employeurs (tout en aidant la planète en sauvant un peu d’eau, en plus!). Mais non! Monsieur est au-dessus de ça. Il n’a pas le TEMPS.

En plus, ça aurait été facile de pratiquer, parce que la constitution de l’Auberge espagnole a changé depuis Noël. On est que des francophones, sauf lui. Quatre gentilles françaises et moi. Alors, ça aurait été parfait pour apprendre! Mais non, pas besoin, t’sais. Pire, il fait la gueule et nous chicane quand nous, francophones, osons nous parler en français quand il est dans la même pièce que nous. Même si on ne lui parle pas avec lui. Vraiment, nous n’avons aucune manières… *roule des yeux*

Bref, il m’énerve et je suis bien contente qu’il soit parti. Il ne pense qu’à lui… La preuve : lorsque les nouvelles colocs françaises sont arrivées, en janvier, il s’est jeté sur elles comme de la misère sur le pauvre monde. Il se cherchait des amis, le pauvre. Il s’est mis à planifier des trucs, sans nous inviter, Savoyarde et moi. Bon, en même temps, on s’en fichait un peu, parce qu’on l’aime pas plus que ça non plus. Mais ça craignait qu’il « s’accapare » les nouvelles.

Mais ce qui m’a vraiment fâché, c’est qu’il s’est mis à faire la fête dans la cuisine tous les soirs avec elles. Évidemment, c’pas comme s’il avait des choses à faire le lendemain… mais, ma chambre, elle est à côté de la cuisine et il SAVAIT, vu qu’il habite ici depuis longtemps, que j’avais des cours tous les matins, tôt. Donc, que je me couchais tôt. Mais, pas grave, on s’en fout! Ça ne l’empêchait pas de rire et de parler fort, comme si de rien n’était. Jusqu’à 2h du matin. Jusqu’à ce que je me lève et que je me fâche. Après ça, les françaises ont été super respectueuses. Pas lui. Il a continué à faire du bruit. Fallait que ce soit elles qui lui disent de se taire un peu, par respect pour mon sommeil. Alors qu’elles n’étaient là que depuis une semaine. Et lui quatre mois. Argh.

Bref, hier a été une bonne journée parce qu’il est parti. Je n’aurai plus peur que ma brosse à dents tombe dans l’évier de la salle de bain, parmi ses poils de barbe. Je n’aurai plus à le voir trainasser toute la journée en shorts troués et gougounes laides. Je ne pomperai plus à le voir ramasser seulement SA vaisselle dans le bac à vaisselle propre alors que tout le monde ramasse celle des autres aussi en même temps, d’habitude. Je n’aurai plus à passer derrière lui pour fermer les lumières restées allumées 1000 ans après qu’il ait quitté une pièce. Et surtout, il ne me réveillera plus à 1h du mat parce qu’il décide de c’est l’heure de sa 20e toilette de la journée, dans la salle de bain juste juste à côté de ma chambre (alors qu’il y a en une à côté de la sienne!!!) et qu’il veut la faire la porte ouverte.

Ben, pour trois semaines, en tout cas. Et après, il ne m’en restera plus que deux ici.

Savoyarde et moi, on a voulu faire un pari. On s’est dit « Penses-tu que d’ici à ce qu’on parte, le 1er mai, il aura trouvé un boulot? » Mais comme on voulait toutes les deux parier que non, ben, ça a pas vraiment marché…

lundi 22 mars 2010

Début du 2e stage

Bon, ok je sais que je n’ai pas vraiment fini de parler de mon premier stage, mais j’ai pas le goût d’écrire là-dessus tout de suite. Parce que je vis dans le présent ;)

J’ai commencé aujourd’hui mon 2e stage. C’est pas dans la même école que le premier et cette fois-ci, je suis en 5e année. Méchant saut!! Passer des tout-petits de 4 ou 5 ans à des grands! Ou-ah!

À vrai dire, j’appréhendais un peu cette première journée (et ce second stage au grand complet, dans le fond). Un de mes amis, dans mon groupe à l’université, a fait son 1er stage à cette école, en éducation physique. Quand je lui ai dit que j’allais là pour mon 2e stage, il m’a demandé avec quel prof. Et quand j’ai dit « Avec Mme Pomme », il a juste dit « Ah » avec un regard qui en disait long. Évidemment, moi je voulais savoir c’était quoi ce « ah »… et il m’a dit que Mme Pomme avait LE groupe difficile de 5e année. Que, quand lui les avait en éduc, y’en avait plusieurs qui étaient l’enfer et que ces mêmes plusieurs se ramassaient souvent au bureau de la directrice. Oh boy.

Donc, j’avais un peu peur, je ne savais pas trop trop à quoi m’attendre. Et je n’ai pas pu non plus parler avec Mme Pomme avant de me présenter à l’école ce matin, pour cause de semaine de relâche ontarienne la semaine dernière.

Mais finalement, tout s’est super bien passé! Je m’entends hyper bien avec Mme Pomme, encore mieux qu’avec Mme Lune! En fait, je trouve que Mme Pomme et moi, on se ressemble plus. Elle est super organisée, tout le contraire de mon ancienne enseignante-associée! J’aiiiiiime!! :)

Et, pour de vrai, sa classe est vraiment pas si pire!!! Je ne sais plus trop ce que j’imaginais, mais y’a pas de quoi fesser un chat! Même que, comparé avec des enfants du Jardin qui sautent partout et qui ne sont pas capables de rester silencieux ou assis plus de deux minutes, je les ai trouvé super reposants!

Bon, peut-être que ça va être différent quand je vais être seule avec les élèves ou si c’est un suppléant avec moi, mais quand même. Honnêtement, après la Polyvalente Unetelle, je pense que je suis capable d’en prendre. Des p’tits gars arrogants qui se trouvent ben comiques? Emmenez-moi s’en! J’ai été capable de gérer une classe de vingt footballeurs de 15 ans plein d’hormones, les ti-pits de 10 ans me font pas peur! Un soupçon d’humour, de la constance, de la fermeté, j’vais être bonne, vous allez voir!

Mais, ce qui est aussi TRÈS cool, c’est que dans la classe de Mme Pomme, il y a un Smartboard! Ou-ais!!! Aussi appelé « tableau blanc interactif », c’est complètement génial! Ça a l’air de ça :



Vous voyez comme ils ont tous l'air heureux? À l’université, dans mon cours de TIC on avait effleuré le sujet et on avait pu gosser sur un smartboard une grosse minute et quart. Mais je sens que les cinq prochaines semaines vont me permettre de devenir pas mal plus à l’aise avec cet outil si pratique, qui devrait normalement être dans toutes les classes d’ici quelques années.

Bref, ça a été une bonne journée! :)

jeudi 18 mars 2010

Pour et contre

J’aime faire des listes. Vraiment beaucoup. Et l’idée d’aller enseigner en Grande-Bretagne m’a donné l’occasion IDÉALE d’en faire une, avec des tonnes de variables en plus!
 
Parce que, voyez-vous, non seulement il y a plein de pour et de contre à l’idée d’aller à Londres, mais aussi de rester ici, mais il faut considérer que certains points s’annulent parce que ça serait là même chose ici ou là.

Et aussi, il y a une autre option d’envisageable : y aller MAINTENANT (ben, en septembre, là…) ou attendre un an pour bien planifier tout ça et en profiter pour passer une année plus « stable » dans mon patelin… C’est d’ailleurs l’option que Maman préfère, elle qui veut garder sa fille unique pas trop trop loin et qui ne veut surtout pas que cette fille unique fasse exprès pour chercher les problèmes et le trouble…
 
En tout cas, ça donne une liste avec beaucoup de variables. C’est complexe. Voici une idée de ce que ça donne :
 
Québec

Pour :
  • Être près de ma famille et de mes amis que j’aime (utile pour la vie sociale et aussi en cas de besoin de réconfort moral).
  • Gagner en ancienneté dans ma CS, ce qui veut dire que dans quelques années, j’aurais des possibilités de postes… et que mon fond de pension se remplirais déjà (Ouf! Penser à la retraite alors qu’on commence! Terrible!).
  • Travailler en français (c’est non négligeable, tout de même).
  • Commencer à « m’installer » un petit chez-moi…
  • (Peut-être) avoir un chien (Mais à qui je peux faire croire ça, vraiment? Je n’aurai pas les moyens d’avoir un chien avant un p’tit bout, c’est clair comme de l’eau de roche! Soyons réaliste!)
  • Bonnes possibilités de faire de la suppléance à la Polyvalente Unetelle si ça ne marche pas au primaire.
  • Peut-être, semble-t-il, avoir des chances d’avoir peut-être, si je suis chanceuse, un contrat en cours d’année (Voyez-vous tous les « si »…?)
  • Salaire décent. 
Contre : 
  • Je serais obligée d’être en colocation pour cause de dettes à rembourser (Peut-être suis-je bizarre, mais l’idée d’avoir des colocs dans une ville étrangère me semble tout à fait acceptable alors qu’elle m’horripile si je reste par chez-nous…).
  • Je devrais me serrer la ceinture (Adieu, petit chien!), mais ce sera sans doute le cas aussi à Londres.
  • Je devrais commencer les démarches pour obtenir mon brevet, suite à mon diplôme ontarien, qui dureront jusqu’à cinq ans et qui, de préférence, ne devraient pas être entrecoupées de périple de longue durée à l’étranger.
  • Je pourrais commencer à « m’installer » (Oui, je sais, c’était dans les positifs aussi, mais la question est : ai-je envie de m’installer, maintenant, déjà? Ou est-ce que je ne préfèrerais pas voyager pendant que justement, je n’ai pas d’attaches?)
  • En un an, il peut s’en passer des choses qui me donneraient le goût rester dans mon confort et de laisser tomber cette idée folle d’aller enseigner à l’étranger... Devrais-je prendre ce risque?
  • Salaire non-garanti par une agence.
Royaume-Uni
 
Pour :
  • Bon, tout d’abord une super expérience sur le plan personnel, c’est clair.
  • Mais aussi une super expérience professionnelle, qui vaut de l’or sur un CV, surtout si on espère enseigner à l’étranger plusieurs fois dans sa carrière.
  • Voir comment on enseigne ailleurs (même si, en passant, les curriculums canadiens et britanniques ont beaucoup de points en commun).
  • L’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, de se faire de nouveaux amis.
  • Être à LONDRES, bordel!!! (Qui, en passant, sera la ville hôte des Olympiques en 2012.)
  • Avoir la possibilité de voyager un peu en Europe pour beaucoup moins cher.
  • Ici aussi, salaire décent.
  • Plus : salaire garanti par l’agence, ce qui est mieux qu’au Québec!
  • Profiter du fait que je n’ai pas encore d’attaches pour explorer.
  • Taux avantageux pour le remboursement de dettes puisque le salaire est en livres sterling et que le paiement du prêt se fait en dollars canadiens!
  • Défi intense! Et j’aime les défis! 
Contre :
  • Tout le monde me le dit : le coût de la vie. Mais, faut pas oublier que je serais payée en livres. Il ne faut pas toujours tout convertir en dollars canadien.
  • Loin, loin de mes amis et de ma famille (mais grâce aux technologies, pas si loin que ça non plus).
  • Faire de la suppléance dans des classes difficiles (mais, honnêtement, ça veut pas dire que ça serait mieux ici, non plus…)
  • Obligation de se serrer la ceinture pour cause de dettes à payer (encore!).
Bon alors, je pense que vous voyez le genre. Et je pense que vous êtes aussi capables de voir les conclusions que j’en tire. Londres a clairement plus de « pour » que le Québec. Et moins de « contre » aussi. Je ne dis pas que je serais malheureuse au Québec. Absolument pas! Mais après avoir étudié la question et en avoir discuté avec plusieurs amis, c’est devenu de plus en plus clair que j’ai vraiment envie d’y aller. Genre, énormément. J’ai le goût de m’essayer, de profiter de ma (relative) jeunesse pour faire des trucs comme ça, que je n’oserai plus faire à 40 ans. 
 
Donc, je poursuis mes démarches. Sérieusement.

mercredi 3 mars 2010

Le premier contact avec l'Agence

Bon, alors, comme je disais, je suis confuse...

En janvier dernier, j'ai commencé à me questionner sérieusement à propos d'où j'irai pour l'an prochain. C'est sûr que j'y pensais avant aussi, mais comme ça pressait moins... Et aussi, j'ai fait une rencontre ici qui aurait pu influencer mon avenir. Mais finalement, ça n'a pas été un grand succès (à ma grande déception, d'ailleurs, mais je ne sais pas encore si j'ai le goût d'aborder des choses aussi personnelles sur ce blog, j'en reparlerai peut-être plus tard), alors en janvier, je me suis retrouvée de nouveau seule à la barre de direction de ma vie. Pas besoin de prendre en compte les envies et désir de quelqu'un d'autre, je peux faire ce que JE veux.

Oui, mais bon, c'est quoi que je veux? Ah, l'éternelle question...!

Donc, il y quelques semaines, alors que je n'étais pas encore de nouveau en solo, une agence britannique a installé un petit kiosque dans le couloir de mon pavillon et distribuait de l'info sur les possibilités de travailler à Londres, en enseignement, évidemment.

Je ne l'ai peut-être jamais vraiment mentionné ici, mais je suis une (pas pire) grande voyageuse. Ça fait clairement partie de mes passions et dès que j'ai songé à me réorienter vers l'enseignement, je me suis mise à regarder les possibilités de travailler à l'étranger. Mais comme on demandait généralement au moins deux ans d'expérience, j'avais mis ce projet sur « hold », le temps de me qualifier et de travailler un peu.

Quand j'ai vu le kiosque de l'Agence, je suis allée ramasser des p'tits dépliants, par réflexe (ou intuition?). Je ne pensais pas vraiment que ça me servirait à ce moment là, parce que je pensais bien aller à quelque part avec l'Homme, mais que ça resterait au Canada.

Or, en prenant les dépliants, les représentantes de l'Agence ont aussi pris mon courriel en note et m'ont envoyé plus de détails dans les semaines qui ont suivi. Et quand mon petit cœur a été brisé, je me suis revirée de bord et je me suis dit que je devrais au moins y jeter un œil. Histoire de se changer les idées, vous savez.
Et là, surprise, tout ce que je lisais semblait plutôt intéressant! Et les filles de l'Agence ont continué de m'envoyer des messages de « follow-up » pour me dire qu'elles étaient disponibles à répondre à mes questions, etc. Alors, je leur ai écrit et je leur en ai posées. Et je leur ai parlé via Skype (vive les technologies!). Et, encore une fois, plus j'en apprenais, plus ça me semblait intéressant. En plus, la fille avec qui j'ai parlé était vraiment super fine, prête à aider, disponible, géniale!

Voici, en gros, ce qu'on m'offre:

Il faut d'abord comprendre que si ici, on manque de job pour les profs, à Londres, c'est tout le contraire. L'Agence m'accueillerait à mon arrivée en Grande-Bretagne. Elle est en contact avec un réseau d'écoles qui leurs communiquent leurs besoins en suppléance. L'Agence m'appelle le matin (ou le soir... si je suis chanceuse!) pour me dire où aller. Elle me garanti cinq jours de suppléance par semaine à 120£ la journée (si on fait la conversion, en date d'aujourd'hui, ça donne 185$CAD). Si, une journée, il n'y a pas de travail, on me garanti tout de même un salaire de 80£ par jour (123$CAD). Dès qu'il y a une possibilité de contrat (dans le même genre qu'on retrouve au Québec, exemple un 30% de tâche...), l'Agence m'aide à l'obtenir et continue de m'aider à combler les journées restantes en suppléance. Bref, ça ressemble beaucoup à ce qui m'attend si je décide de rester chez moi, sauf pour la garantie de salaire.

Avouez que vous aussi, vous trouveriez ça alléchant, non?

lundi 1 mars 2010

Où aller?

On va faire un petit saut dans le temps pour revenir au présent, d’accord? J’ai l’habitude d’y aller en ordre chronologique et de continuer à écrire où j’étais rendue dans la grande saga (hum!) qu’est ma vie. Mais là, dans mon présent, il se passe des chôôôses dont j’ai besoin de parler.

Rien de sérieux, de grave, de triste, ne vous inquiétez pas. Simplement, je m’interroge.

C’est une question que je me pose depuis que je suis arrivée ici, en fait… « Je fais quoi, l’an prochain? » Mais surtout : « Je vais OÙ? ».

Parce que, maintenant, faut le dire, j’ai tout un paquet de possibilités. Avec mon diplôme, je pourrais :

a) revenir au Québec, faire les démarches pour obtenir mon brevet d’enseignement, m’inscrire dans quelques commissions scolaires et faire de la suppléance en attendant un contrat et, un jour (mais qui sait dans combien de temps?), un poste.

b) rester en Ontario (!) et aller dans le Sud-Ouest, genre Toronto (!!!), et appliquer dans les conseils scolaires de là-bas où il manque encore pas mal d’enseignants francophones qualifiés. Poste quasi-assuré dès septembre, mais vivre dans le Sud-Ouest ontarien… ouin…

c) aller ailleurs en Ontario, genre dans le Nord-Nord où il y a aussi un manque d’enseignants francophones flagrant. Mais, encore une fois, ouin…

d) aller ailleurs au Canada, style Manitoba ou Alberta, enseigner dans les communautés francophones, où, pareil, on manque de profs! C’est fou hein? Il en manque partout… sauf où on veut! Avis aux québécois qui voudraient y aller!

e) essayer de trouver un emploi à l’étranger, parce que t’sais, tant qu’à aller ailleurs qu’au Québec, aussi ben rendre ça vraiment intéressant et dépaysant!

C’est ce point là qui me chicote le plus. Parce qu’il y a quelques semaines, il y a eu une sorte de foire d’employeurs à l’université et il y avait un kiosque d’une agence britannique… j’ai pris un peu d’info, ils ont pris mon adresse courriel et m’ont donné plus de détails. Et depuis, je suis en GROS dilemme.

Qu’est-ce qui serait le mieux? Aller enseigner en Grande-Bretagne (en anglais, évidemment) ou rester au Québec?

Le fonctionnement serait plutôt semblable. Là-bas comme ici, je ferais de la suppléance jusqu’à ce qu’une possibilité de contrat se présente.

Bref, je suis en grande réflexion. Je fais des recherches sur le net, je lis des blogues d’expatriés canadiens, j’écoeure mes amis avec mes questions sans fin, je fais des listes de pour et de contres... Dont je vous ferai sans doute part dans mon prochain billet!